"Ce
livre m'a fait réaliser que certaines lois qui semblent pourtant
évidentes et incrustées dans nos gènes, pourraient être remises en cause
"un jour" : suppression de la peine de mort, égalité des hommes devant
la loi, nécessité d'apporter des preuves pour condamner..."
Clotilde
"Ce roman est le récit du procès d'un jeune musulman, issu des "quartiers", brillant élève, qui quitte sa banlieue pour un lycée en centre-ville, parvient à présenter l'agrégation à laquelle il échoue mais trouve un directeur de thèse qui lui propose un sujet. Il fait des rencontres dans un monde qu'il ne connaît pas mais auquel il parvient à s'adapter avec aisance.
Cette histoire se passe au moment de la montée et de la victoire aux présidentielles de l'extrême droite. La peine de mort est rétablie et des mesures très restrictives sont promulguées à l'égard des immigrés et surtout des musulmans.
Walid Z., jeune Rastignac du XXIe siècle, fait tout pour se fondre dans le moule des intellectuels, des nantis, des "bien nés". Il a de l'ambition, il est obligé de faire des compromissions mais l'accusation de viol dont il est victime, dans cette France xénophobe et islamophobe va le détruire. Condamné à mort sans avoir tué mais parce qu'il est "étranger", il ne reste plus à Walid Z. qu'à espérer, comme le héros du roman de Camus, "qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de [son] exécution et qu'ils [l']accueillent avec des cris de haine".
Le récit est polyphonique : ce sont les différents témoins appelés à la barre, les lectures du journal de Walid, ses monologues intérieurs, ceux de son avocat, du juge etc... qui font avancer la narration jusqu'à la fin de ce roman prémonitoire."
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