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Mimmo et Cristofaro sont amis à la vie à la mort, camarades de classe et complices d’école buissonnière. Cristofaro qui, chaque soir, pleure la bière de son père. Mimmo qui aime Celeste, captive du balcon quand Carmela, sa mère, s’agenouille sur le lit pour prier la Vierge tandis que les hommes du quartier se plient au-dessus d’elle. Tous rêvent d’avoir pour père Totò le pickpocket, coureur insaisissable et héros du Borgo Vecchio, qui, s’il détrousse sans vergogne les dames du centre-ville, garde son pistolet dans sa chaussette pour résister plus aisément à la tentation de s’en servir. Un pistolet que Mimmo voudrait bien utiliser contre le père de Cristofaro, pour sauver son ami d’une mort certaine.

Il y a la mer, d’un côté du Borgo Vecchio, dont le vent apporte les parfums de viande chez ceux qui, de la viande, n’en mangent jamais. De l’autre, la plaine brûlante de la métropole, ses magasins, ses bourgeois, la loi et ses gardiens. Son marché aux balances truquées, ses venelles tortueuses et antiques, dans lesquelles la police n’ose pas s’aventurer.

L’intrigue est semblable à celle d’un livret d’opéra : violence et beauté, bien et mal se mêlent pour nous tenir en haleine jusqu’au grand final.

(Texte éditeur) "Borgo Vecchio" de Giosuè Calaciura, éditions Noir sur blanc, traduit de l'Italien par Lise Chapuis, 16€.




    


Dans ce monde des confins, une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune femme inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer, trouver un refuge. Commence ainsi pour elle, dans des conditions extrêmes, le chemin d’une quête qui, au-delà des vastitudes de l’espace arctique, va lui révéler son monde intérieur. Deux ans après son roman Née contente à Oraibi, qui nous faisait découvrir la culture des indiens hopis, Bérengère Cournut poursuit sa recherche d’une vision alternative du monde avec un roman qui nous amène cette fois-ci dans le monde inuit. Empreint à la fois de douceur, d’écologie et de spiritualité, De pierre et d’os nous plonge dans le destin solaire d’une jeune femme eskimo. Édition augmentée d'un cahier de photographies. De pierre et d'os a reçu le prix du roman Fnac 2019. 

(Texte éditeur) "De pierre et d'os" de Bérengère Cournut, éditions Le Tripode, 19€. 
La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance. « Une bête au Paradis » est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.

(Texte éditeur) "Une bête au Paradis" de Cécile Coulon, éditions L'Iconosclaste, 18€.





    
Rome, samedi 10 septembre 1960, 17 h 30. Dans deux heures, quinze minutes et seize secondes, Abebe Bikila va gagner le marathon olympique. En plus de battre le record du monde en terre italienne plus de vingt ans après la prise d’Addis-Abeba par Mussolini, le soldat éthiopien va courir les quarante-deux kilomètres et cent quatre-vingt-quinze mètres pieds nus. “Vaincre à Rome, ce serait comme vaincre mille fois”, a dit Hailé Sélassié. Vaincre pieds nus, c’est comme jouer sur les pistes des hauts plateaux abyssins. En pleine période de décolonisation et de démembrement des empires européens, un jeune Africain remporte l’or et couronne tout un continent.
Seul un tour de force littéraire pouvait rendre compte d’un tel exploit sportif : Sylvain Coher parvient à insuffler à la langue le rythme, la mécanique, les accélérations d’une course de fond, jusqu’au bien-être des endorphines, jusqu’à l’envol final du sprint. Devenu Petite Voix dans la tête du champion, il se coule dans la cadence variable de sa foulée infatigable pour raconter comment grandissent les héros, comment se relèvent les peuples, comment se gagnent les revanches et comment naissent les légendes.


(Texte éditeur) "Vaince à Rome" de Sylvain Coher, éditions Actes Sud, 18,50€. 
Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan sont deux adolescents qui s’aiment. Ils vivent dans un pays merveilleux, entre une modernité triomphante et une nature bienveillante. C’est alors qu’un incendie, dans la centrale nucléaire, bouleverse leur destin. Les deux amoureux sont sépares. Lena part avec sa famille en France, convaincue qu’Ivan est mort. Ivan, de son côté, ne peut s’éloigner de la zone, de sa terre qui, même sacrifiée, reste le pays de ses ancêtres. Il attend le retour de sa bien-aimée. Lena grandit dans un pays qui n’est pas le sien. Elle s’efforce d’oublier. Un jour, tout ce qui est enfoui remonte, revient, et elle part retrouver ce qu’elle a quitté vingt ans plus tôt

(Texte éditeur) "À crier dans les ruines" d'Alexandra Koszelyk, éditions Aux forges de vulcain, 19€.









    
« Un jour, dans mille ans, un archéologue explorera ton refuge. Il comprendra que l’ouvrage militaire a été recyclé en ermitage. Et s’il lui vient l’idée de gratter sous la peinture ou la chaux, il exhumera des fresques colorées intitulées La Vie de David Claessens en sept tableaux. Je les connais par cœur, ils sont gravés à tout jamais dans ma médiocre mémoire, je peux vous les décrire, si vous voulez faire travailler votre imaginaire :

L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton
.

Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. »

Note : Le titre est un hommage au concerto pour orchestre et violon de Dimitri Chostakovitch.


(Texte éditeur) "Opus 77" de Alexis Ragougneau, éditions Viviane Hamy, 19€.  

VENEZ RENCONTRER ALEXIS RAGOUGNEAU LE VENDREDI 24 AVRIL À 19H30  😁😁😁😁


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