Qu'est-ce qu'on lit cet été? Episode III
Parus respectivement en avril 2013 et février 2012, nous avions envie de vous recommander vivement ces deux romans pour vos vacances à venir. N'hésitez plus et profitez d'un séjour dans le grand ouest américain!
Présentation de l'éditeur: Révoltés de voir le somptueux désert de l’Ouest défiguré par les grandes firmes industrielles, quatre insoumis décident d’entrer en lutte contre la “Machine”. Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame commencent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le désert. Armés de simples clefs à molette – et de quelques bâtons de dynamite – ils doivent affronter les représentants de l’ordre et de la morale lancés à leur poursuite. Commence alors une longue traque dans le désert.
Dénonciation cinglante du monde industriel, hommage à la nature et hymne à la désobéissance civile, Le Gang de la Clef à Molette est un livre subversif à la verve tragi-comique sans égale.
Le gang de la clef à molette d'Edward Abbey aux éditions Gallmeister, 25€
Présentation de l'éditeur: Achevé quelques jours avant la mort de Steve Tesich [1942-1996], Karoo est le chant du cygne d’un auteur hors norme.
Ce roman est l’odyssée d’un riche consultant en scénario dans la cinquantaine, Saul « Doc » Karoo, gros fumeur et alcoolique, écrivaillon sans talent séparé de sa femme et traînant plusieurs tares émotionnelles. En tant que script doctor pour hollywood, Saul Karoo mutile et «sauve» le travail des autres. En tant qu’homme, il applique le même genre de contrôle sournois à sa vie privée et se délecte de nombreuses névroses très particulières: son incapacité à se saouler quelle que soit la quantité d’alcool absorbée, sa fuite désespérée devant toute forme d’intimité, ou encore son inaptitude à maintenir à flot sa propre subjectivité. Même s’il le voulait, il ne pourrait pas faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le veut pas. Jusqu’à ce qu’une occasion unique se présente à lui: en visionnant un film, il fait une découverte qui l’incite à prendre des mesures extravagantes pour essayer, une fois pour toutes, de se racheter.
Si Karoo est bien l’ambitieux portrait d’un homme sans cœur et à l’esprit tordu, c’est aussi un pur joyau qui raconte une chute vertigineuse avec un humour corrosif. C’est cynique. C’est sans pitié. C’est terriblement remuant. C’est à la fois Roth et Easton Ellis, Richard Russo et Saul Bellow.
Karoo de Steve Tesich aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, 22€
On se retrouve dans quelques jours pour un ultime épisode!
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